Calvin World

Ce matin, la Tribune de Genève consacre un grand article à "Calvin World", signé Françoise Nydegger et intitulé "Le monde est truffé de Calvin: Nicolas Righetti et Pierre Grosjean sortent le livre «Calvin World» en clin d’œil au réformateur." Extraits: "A Genève, Calvin est un monument, dans tous les sens du terme. Ailleurs, il vit en chair et en os. Car le Réformateur a fini par faire des petits. On retrouve ainsi des Calvin sur tous les continents, avec toutes les couleurs de peau, des protestants comme des bouddhistes ou des musulmans. Car ces Calvin-là sont du genre tolérant. Voire curieux. C’est pourquoi ils ont bien voulu se prêter au jeu proposé par deux Genevois, le photographe Nicolas Righetti et le journaliste Pierre Grosjean. Ces deux complices ont eu envie d’aller à la rencontre de ces homonymes anonymes et de tirer leur portrait en faisant d’eux des superstars, en cette année Calvin. Le résultat? En sept mois, de janvier à juillet 2009, ils ont parcouru cinq continents et rencontré quarante Calvin. Des femmes, des hommes, des enfants aussi qui ont parlé d’eux, de leurs intérêts, de leur boulot. Parfois même du Réformateur. «Nous sommes partis du principe que toutes les personnes que nous allions rencontrer avaient une histoire intéressante à nous raconter», relève Pierre Grosjean, tandis que le que le photographe Nicolas Righetti précise: «J’ai fait partout des repérages pour trouver le lieu le plus architectural possible, le cadre qui mette le mieux en valeur ces sujets qui n’avaient pas l’habitude d’être pris comme des monuments. » Le livre fait donc la part belle à ces images pleine page, suivies de deux textes racontant le Calvin rencontré. Pour les besoins du livre, chaque personnage joue un rôle, certes un peu réducteur, mais qui caractérise bien sa présence dans chaque chapitre: il y a là des Calvin capitaliste, exorciste, militant ou clandestin. L’exercice a parfois ses limites. Certaines personnalités ont trop à dire pour que leur vie tienne dans la place impartie, d’autres pas assez. L’auteur complète alors son récit en donnant des éclairages sur d’autres facettes moins connues du Réformateur. Parfois, surpris par la démarche des Genevois, les candidats au portrait ne se montraient pas très rassurés. «La peur était présente quand nous prenions des rendez-vous pour ces deux heures d’entretien et de prise de vue. Crainte du kidnapping à Rio, de la secte en Afrique ou du télémarketing à Singapour. » Mais quand la rencontre a lieu, le contact passe facilement. Ce livre, qui arrive comme une cerise sur le gâteau anniversaire du bon vieux Calvin, est à lire dans l’ordre voulu par son lecteur. Il contient également un carnet de voyage plein de surprises.